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Sorties au cinéma des 5ème et 4ème SIA

Par LEILA DE CASIMACKER, publié le mercredi 6 mars 2024 13:34 - Mis à jour le mercredi 6 mars 2024 13:52
Les 1er et 5 mars 2024, les classes de 5ème et de 4ème SIA, se sont rendues au cinéma Diagonal pour voir, respectivement, le film franco-palestinien "Bye bye Tibériade" et le film marocain "La mère de tous les mensonges".

Vendredi 1er mars, la classe de 5ème de la Section Internationale Arabe s'est rendue au cinéma Diagonal pour voir le film documentaire "Bye bye Tibériade" باي باي طبريا réalisé par Lina Soualem, fille du comédien franco-algérien Zinedine Soualem et de la comédienne franco-palestinienne Hiam Abbas. Le film aborde la vie de cette dernière et des femmes de sa famille. Avec beaucoup de poésie, Lina Soualem conte le départ forcé de sa grand-mère et de son arrière-grand-mère de Tibériade, petit village palestinien, lors de la Nakba en 1948 et de son installation à Deir Hana, autre village de Galilée qui n'a pas été détruit. Elle aborde également la manière dont sa propre mère a voulu échapper à la situation d'enfermement et partir à l'étranger pour débuter sa carrière de comédienne. Un film émouvant tout en sensibilité.

Ce film est également à mettre en perspective avec le court-métrage "Palestine Islands" que la classe de 5ème avait vu fin octobre lors du festival Cinemed.

Mardi 5 mars, la classe de 4ème de la Section Internationale Arabe est également allée au cinéma Diagonal de Montpellier mais pour y voir un film différent : le documentaire marocain "La mère de tous les mensonges"  كذب أبيض de la réalisatrice Asmae El Moudir.  Ce film, tout comme "Bye bye Tibériade" retrace la vie de la réalisatrice, originaire elle de Casablanca au Maroc. N'ayant que peu voire pas de photos de son enfance, elle a reconstitué pour son film une maquette de son quartier de Casablanca et de miniatures pour représenter les membres de sa famille. A travers les interactions de ses parents et de ses voisins autour des miniatures et du quartier reconstitué, ces derniers se remémorent des moments douloureux vécus dont leurs souvenirs de la répression de la révolte du pain de juin 1981. Ces témoignages ont un effet cathartique et permettent ainsi aux parents, à la grand-mère mais aussi aux voisins de la réalisatrice, d'amorcer un début de deuil, de clore un chapitre pour en ouvrir un nouveau. Ce film représentera le Maroc aux Oscars.

Après avoir étudié ce film en cours d'arabe, les élèves de 4ème SIA visiteront l'exposition photo de l'artiste marocain Yoriyas à Unisons au nord de Montpellier à la fin mars et tenteront de dessiner des parallèles entre le film et les photographies de Casablanca.